L’arthrose du genou est aussi appelée « gonarthrose » : cette pathologie articulaire concerne l’articulation du genou en tant que support du poids du corps. Elle entraîne douleurs et invalidité aussi bien au quotidien que dans la pratique de certains sports. La gonarthrose fait partie des formes d’arthrose les plus fréquentes. Qu’est-ce que l’arthrose du genou ? Quels sont ses facteurs de risque, symptômes et traitements ? Décryptage.
L’arthrose du genou, une maladie évolutive
La gonarthrose s’attaque à l’articulation du genou. Bien qu’elle soit plus fréquemment détectée chez des patients âgés, cela n’en fait pas une maladie « normale » du vieillissement. Elle peut être soignée et des causes autres que l’âge peuvent être détectées.
La définition de l’arthrose et plus spécifiquement de l’arthrose du genou précise que les lésions d’arthrose apparaissent soit entre le fémur et la rotule, soit dans 2/3 des cas, entre le fémur et le tibia. La gonarthrose résulte de l’altération du cartilage articulaire dans cette zone et elle touche, en général, les deux genoux à la fois.
L’importance de ces articulations qui portent le poids de corps fait que cette pathologie peut rapidement devenir invalidante pour certains actes du quotidien qui requièrent la mobilité inférieure.
Source : Ameli
Quels sont les facteurs de risque de l’arthrose du genou ?
Le mécanisme d’arthrose du genou peut être causé par différents facteurs :
- Des prédispositions génétiques, notamment chez les femmes après la ménopause ;
- La surcharge pondérale du patient ;
- Le port fréquent de charges lourdes ;
- Des microtraumatismes liés au surmenage des articulations et ligaments ;
- La déviation de l’axe de la jambe vers l’intérieur ou l’extérieur ;
- Le traumatisme du genou de type lésion du ménisque, entorse grave, fracture articulaire… ;
- La lésion osseuse avec fracture ou nécrose de l’os par exemple ;
- La luxation, l’anomalie de la rotule (manque de stabilité, rotule plate…) ;
- Les maladies métaboliques (la goutte par exemple) ;
- Les maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde fréquemment ;
- Les maladies infectieuses (arthrite infectieuse).
Dans le cadre professionnel, certains métiers peuvent être plus exposés que d’autres à ce type de pathologies. Cela est le cas des carreleurs qui travaillent à genoux ou accroupis durant de longues heures ou bien des footballers et rugbymen qui sollicitent intensément les articulations et ligaments des genoux. En résultent des microtraumatismes qui sont un terrain favorable à la gonarthrose ou arthrose du genou.
Comment se manifeste l’arthrose du genou ?
L’arthrose du genou se manifeste par des douleurs lors de la marche, dans les escaliers ou en changeant de position. Dès que l’articulation est sollicitée, une douleur interne ou antéro-latérale vient irradier la jambe.
Parfois, cette sensation s’accompagne d’autres symptômes :
- Gonflement du genou avec épanchement de synovie ;
- Baisse de mobilité sur des mouvements tels que la flexion ou l’extension ;
- Raideurs articulaires ;
- Dérobement des genoux ;
- Craquements de l’articulation ;
- Apparition d’une boiterie ;
- Perte de volume au niveau du quadriceps.
Dès les premiers signes, l’arthrose du genou doit faire l’objet d’un diagnostic précis. Pour apaiser les manifestations de la pathologie, des traitements efficaces existent.
Quels traitements existent pour la gonarthrose ?
S’agissant d’une maladie dégénérescente, l’arthrose ne peut être actuellement soignée de manière définitive. La médecine aura pour vocation d’aider à soulager les articulations pour réduire raideurs, douleurs et gêne. L’objectif étant que vous puissiez vivre avec l’arthrose au quotidien dans les meilleures conditions possibles.
Les médicaments sont une première solution avec la prise d’antalgiques, la prise d’anti-inflammatoires pour les phases de crise ou les injections directement dans l’articulation et les anti-arthrosiques symptomatiques. Ces derniers auront une action lente avec une amélioration sur le long terme (plusieurs mois).
Les médicaments ne sont pas la seule solution thérapeutique à la gonarthrose. En plus d’une hygiène de vie nutritionnelle et sportive adaptée, les injections, la rééducation, les genouillères, les séances de kinésithérapie, la perte de poids ou les semelles orthopédiques ont déjà fait leurs preuves.
Parfois, le traitement de la gonarthrose peut mener à la chirurgie lorsque l’arthrose diagnostiquée est fémoro-tibiale. Cette chirurgie peut être préventive si le genou est désaxé (à réaliser précocement) ou curative avec la pose d’une prothèse lorsque les traitements n’ont pas permis d’endiguer la douleur ou l’invalidité causée.